Peut-on vraiment commencer une rubrique sur la musique australienne par Kylie Minogue ?

Ah ben oui, regardez :

Kylie Minogue

Kylie Minogue, c’est sans doute la plus célèbre des chanteuses australiennes. C’est même l’« artiste femelle » (c’est ce que donne la traduction mot-à-mot de la formulation anglaise. Elégant, non ?) la plus diffusée sur les radios britanniques ces vingt dernières années, selon son site officiel, Kylie.com. Elle aurait d’ailleurs vendu 40 millions de disques depuis ses débuts. C’est moins bien que Nana Mouskouri, mais quand même…
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Le rock australien

Plus encore que Kylie Minogue, c’est son rock que l’Australie a exporté. Sauf que chez les Wallabies, être chanteur d’un groupe n’est pas le meilleur moyen de tirer le plus de profits de son plan épargne-retraite. Voyez un peu : en 1980, Bon Scott, le gaillard chevelu qui tient le micro du groupe de hard AC/DC, est retrouvé étouffé par son vomi dans une Renault 5 (j’espère que vous n’alliez pas passer à table). En 1997, Michael Hutchence, leader du groupe INXS, meurt pendu avec une ceinture dans une chambre du Ritz-Carlton de Sydney. Et très récemment, le 19 décembre 2007, le minibus du groupe de heavy metal The Red Shore stoppe sa course dans un fossé, tuant le conducteur (Andy) et donc, si vous avez suivi, le chanteur (Damo).
Je ne mets pas de vidéo de The Red Shore parce que j’ai quand même pitié de vos oreilles.



AC/DC

AC/DC a poursuivi sa carrière (commencée en 1973) malgré la mort de son chanteur. Plus gros vendeur de disques de l’histoire de la musique australienne (quelque 150 millions d’albums vendus dans le monde), le groupe s’est trouvé un nouveau braillard, le Britannique à casquette Brian Johnson, qui entretient sa voix avec
un paquet de cigarettes par jour, copieusement arrosé de Budweiser. Depuis plus d’un quart de siècle, les fans d’AC/DC, qui n’ont vraiment que ça à faire, continuent à se chamailler pour savoir qui de Bon Scott ou de Brian Johnson est le meilleur chanteur.    >>> La suite


INXS

LA machine à tubes australienne ! Formé à Sydney, en 1977, par six Australiens de 17 à 20 ans, le groupe est assez familial puisqu’il est notamment composé de trois frères : Tim, Andrew et Jon Farriss. D’ailleurs, les petits Sydneysiders rebelles commencent à tourner dans les pubs sous le nom de « The Farriss Brothers » (« les frères Farriss »). Mais la star, c’est le chanteur beau gosse, Michael Hutchence. A l’évidence, les frangins sont obligés de partager le succès et le groupe change de nom. Ils optent pour les Vegetables, c’est-à-dire « les Légumes », un nom incroyablement judicieux quand on prétend enflammer les pistes de danse. Finalement, en 1979,
le groupe devient INXS (se qui doit se lire « In Excess » et signifie « à l’excès »).    >>> La suite


Midnight Oil

Des études anthropologiques poussées l’ont prouvé : le rocker est un individu chevelu qui chante en agitant
sa tête dans tous les sens, causant des dommages irréversibles à son cerveau. Mais Peter Garrett n’a pas
de cheveux. C’est pourquoi Midnight Oil est devenu un groupe politiquement engagé. (Et ce raisonnement
ne souffre point de contestation).

A l’origine, trois jeunes musiciens de la banlieue de Sydney, qui se baptisent « Farm » en 1976 et placent
une petite annonce pour trouver un chanteur. Peter Garrett, un géant d’1,95 m, y répond. Il charme ses futurs collègues par sa voix de gorge (ou plutôt de cancer de la gorge) et le groupe – qui recrute aussi un guitariste – opte rapidement pour un nouveau nom : Midnight Oil.    >>> La suite


Nick Cave

On pourrait croire que Nick Cave chante des chansons à boire [1], qu’il anime les fins de banquet en compagnie de Patrick Sébastien ou Roselyne Bachelot et y reprend les grands airs d’un folklore coloré qu’il affectionne.
Mais en fait, non.
[1] Une réclamation a été déposée contre
cette blague auprès du Comité
de sauvegarde de l’humour intelligent (CSHIhihi)





En anglais, « cave » signifie notamment « grotte », ce qui caractérise déjà mieux ce chanteur australien
à la voix éraillée (caverneuse ?)   >>> La suite


Men At Work

Les « hommes au boulot » sont à ma connaissance le seul groupe dont le nom vient d’un panneau de signalisation.

De leurs trois albums, un seul a vraiment marché. Mais quel succès ! Plus de 15 millions d’exemplaires vendus. Numéro un pendant plusieurs mois aux Etats-Unis.
Vous ne connaissez pas les Men At Work ?
Mais si, ce sont les auteurs des inoubliables « Who Can It Be Now ? » - une chanson entière sur l’angoisse absolue qui saisit n’importe lequel d’entre nous (ah non, pas vous ?) lorsqu’on frappe à sa porte –
et « Down Under » (« Aux antipodes »), devenu une sorte d’hymne national alternatif. Comme AC/DC, le groupe a des racines écossaises, puisque c’est la terre natale de Colin Hay, le chanteur.
Après l’album Business As Usual, paru en 1982, le groupe s’essoufflera rapidement et se séparera en 1985.



Comme je ne vais pas non plus citer tous les musiciens australiens, je termine par deux groupes moins connus mais excellents :

The Cat Empire  /  Architecture In Helsinki

   >>> La suite (et le début aussi, d'ailleurs)

NB : Parmi les oubliés de cette page, Natalie Imbruglia et Micky Green. Mais c'est comme ça !