
Midnight Oil
Et maintenant, la réponse à la question que vous ne vous êtes jamais posé : le nom du groupe vient de l’expression « to burn the Midnight Oil », qui date du temps des lampes à pétrole, quand ceux qui étudiaienttard dans la nuit « brûlaient l’huile de minuit » (si vous me passez cette traduction façon manuel de lecteur
DVD chinois).
« Cold Cold Change », en 1979, laisse entrevoir le potentiel. Mais les « Oils » connaissent réellement le succès
à partir de 1982, avec un album que-c’est-un-bonheur-de-dire-son-nom-à-haute-voix : 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1. Les gens qui en parlent le rebaptiseront rapidement 10 to 1 (de 10 à 1). Fainéant, mais pas con, le fan de Midnight Oil !
Sur 10 to 1, on trouve notamment « The Power and the Passion », avec son clip barge et déroutant (notamment par la façon de danser de Peter Garrett, chez lequel vous noterez une certaine ressemblance avec le Fantômas d’André Hunebelle) (mais si vous ne le faites pas, c’est pas grave).
Dès 1984, Peter Garrett tente une carrière politique, en se présentant au Sénat australien sous la bannière
du Nuclear Disarmament Party. Malgré un certain nombre de suffrages, il est écarté par le jeu des alliances politiques.
Le groupe continue donc son chemin. En 1986, il passe plusieurs mois dans l’Outback (l’arrière-pays, disons) australien, en tournée avec un groupe aborigène – Warumpi Band – et auprès de communautés locales.
Ils en tirent, en 1987, l’album Diesel and Dust et ses fabuleux hymnes aux premiers habitants de l’Australie : Beds Are Burning et surtout The Dead Heart
The Dead Heart (refrain)
« We carry in our hearts the true country
And that cannot be stolen
We follow in the steps of our ancestry
And that cannot be broken »
(Grosso modo : « Nous portons dans nos cœurs l’esprit
du pays, et cela ne peut être volé. Nous marchons dans
les traces de nos ancêtres, et cela ne peut être brisé. »)
« We carry in our hearts the true country
And that cannot be stolen
We follow in the steps of our ancestry
And that cannot be broken »
(Grosso modo : « Nous portons dans nos cœurs l’esprit
du pays, et cela ne peut être volé. Nous marchons dans
les traces de nos ancêtres, et cela ne peut être brisé. »)
de l’organisation environnementale Australian Concervation Fondation. Cette année-là, le pétrolier Exxon Valdez heurte un récif au sud de l’Alaska et se répand dans le Pacifique. En 1990, Midnight Oil, de passage à New York, improvise un petit concert sous les fenêtres du quartier général d’Exxon (Esso), et Peter Garrett lance :
« Nous ne pouvons pas traiter le monde comme un dépotoir, et il y a autre chose dans la vie que les profits et les pertes. » Le soir, les rockers australiens défendent sur scène leur dernier album, Blue Sky Mining, qui évoque notamment le problème des victimes de l’amiante non indemnisées.
Au cours des années 1990, la popularité de Midnight Oil va peu à peu décliner. Mais ce n’est qu’en 2002
qu’ils se sépareront, le plus médiatique d’entre eux, Peter Garrett, se consacrant désormais pleinement
à sa carrière politique. Avec succès puisqu’il est devenu, en novembre 2007, le ministre australien
de l’Environnement, du Patrimoine et des Arts.