Souvent expatriés, les actrices et acteurs australiens finissent par être assimilés à la nationalité américaine
des films dans lesquels ils tournent. Pourtant, un certain nombre de têtes d'affiche d'Hollywood viennent
de la grande île en bas à droite du planisfère.


De gauche à droite : Jours de tonnerre (1990), Eyes Wide Shut (1999), The Hours (2002),
Ma Sorcière bien aimée (2005) et une pub pour un parfum avec un numéro (vous voyez  ?) (2004).

Nicole Kidman

Malgré un physique évoquant de plus en plus la poupée Barbie venue de l'Espace, Nicole Kidman prouve régulièrement qu'elle n'est qu'une humaine. Faillible, donc. Pour preuve, sa grande capacité à faire des choix douteux : épouser Tom Cruise, jouer dans le débile Et l'homme créa la femme (The Stepford Wives, 2004),
de Franck Oz (sans parenté avec le magicien) ou encore, donc, prendre un abonnement chez le chirurgien esthétique alors que ce n'était pas tout à fait nécessaire.

Nicole Kidman est née en 1967 à Honolulu (Hawaï) de parents expatriés aux Etats-Unis et qui reviendront en Australie lorsqu'elle aura 3 ans. Elle débute dans des téléfilms à 16 ans et émerge en 1989 avec Calme blanc (Dead Calm), un thriller en mer du réalisateur australien Phillip Noyce (qui n'est pas dans la rubrique « réalisateurs » en raison du martyre qu'il m'a fait subir avec sa pub de deux heures pour Nokia).

En 1990, sur le tournage de Jours de tonnerre (Days of Thunder), de Tony Scott, Nicole rencontre Tom Cruise, qu'elle épouse le 24 décembre de la même année. Grâce à ses super-pouvoirs de scientologue, il en fait une grande vedette. Enfin presque. Il faut surtout attendre 1995 pour qu'elle tourne dans un film un peu notable : Prête à tout, de Gus Van Sant, puis Portrait de femme (The Portrait of a Lady), de Jane Campion, l'année suivante. En fait, c'est alors que son couple avec Tom Cruise se délite à la ville comme à l'écran (Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick, 1999) qu'elle prend son envol.



Ensuite, ce seront Moulin rouge, de Baz Luhrmann, et Les Autres (The Others), d'Alejandro Amenabar, en 2001. L'année suivante, elle interprète la romancière Virginia Woolf, dans The Hours, de Stephen Daldry, et remporte l'Oscar de la meilleure actrice 2003. (Jouer un personnage réel et s'enlaidir pour cela, les Oscars adorent !)






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De gauche à droite : Elizabeth (1998), Le Seigneur des anneaux (2001), Aviator (2004),
I'm Not There (2007) et Elizabeth : L'âge d'or (2007).

Cate Blanchett

Cate Blanchett est née à Melbourne en 1969, d'une mère australienne et d'un père américain. Elle commence
sa carrière au théâtre et perce en Australie grâce au film Oscar et Lucinda (1997), de Gillian Armstrong, adapté du livre du romancier australien Peter Carey. Elle empoche alors le rôle titre d'Elizabeth, film de Shekhar Kapur sur la reine Elizabeth I d'Angleterre.


La scène du sacre dans le film Elizabeth
(NB : Le commentaire n'est pas assuré par Frédéric Mitterrand)


En 2001, elle prête son visage diaphane à la reine des Elfes Galadriel, dans la trilogie du Seigneur des anneaux, réalisée par le Néo-Zélandais Peter Jackson. Elle alterne alors les tournages avec des tâcherons du cinéma américain (Joel Schumacher, Ron Howard) et de réputés cinéastes indépendants (Lasse Hallström, Jim
Jarmusch) avant d'incarner Katharine Hepburn dans Aviator, de Martin Scorsese, en 2004. Remarquable, elle y gagne l'Oscar 2005 du meilleur second rôle féminin.

En 2007, Cate Blanchett est passée tout près de gagner une nouvelle statuette. Elle était nominée dans la catégorie « meilleure actrice », à nouveau pour le rôle de la reine d'Angleterre dans Elizabeth : L'âge d'or (Elizabeth: The Golden Age), toujours de Shekhar Kapur, et dans celle de « meilleur actrice dans un second rôle » pour son interprétation de… Bob Dylan, dans I'm Not There, de Todd Haynes.







Page mise à jour fin juillet 2008.